lundi 23 mars 2009

Inch Allah!

Mes motivations…

Par Katia

J’ai voyagé un peu dans le monde… J’ai vu des choses qui m’ont touchée, j’ai ouvert mon esprit, mon coeur, j’ai été confrontée à d’autres cultures, mais… doucement. C’est l’année dernière, en partant avec le Comité de Solidarité/Trois-Rivières dans un petit village malien, que ma réelle prise de conscience s’est fait. Par un heureux hasard du destin, à un moment décisif de ma vie, je me suis retrouvé en Afrique, seule, dans un petit village de rien du tout à 7 h de route de la capitale pour plusieurs mois consécutifs. C’est là que j’ai compris bien des choses. Tout m’est rentré dedans de plein fouet.

C’est fou ce qui peut se passer quand on reste stable au même endroit en s’investissant jour après jour avec une communauté. On comprend le monde différemment. Tout est devenu clair pour moi. Je me suis sentie devenir citoyenne du monde, sans prétention, un simple humain sur la planète. À mon retour, il était devenu très clair que tout ne tournait pas très rond dans ce monde (aah!), je le savais déjà, mais là c’était devenu viscéral! Je devais m’investir maintenant à participer à la construction d’un monde plus juste et équitable et mon cheminement professionnel en serait pour toujours teinté. Je me suis donc inscrite pour être accompagnatrice du groupe « 'Un seul brin de paille ne balaie pas la cour! »' au Mali auprès du CS/TR. J'essaie d’éclaircir ma compréhension par rapport à la coopération internationale. Aidons-nous vraiment ou ouvre-t-on la porte aux gros de derrière qui suivront? Il me semble que ce soit encore un peu nébuleux tout ça. J’ai donc choisi un stage avec le CS/TR où je partage déjà les valeurs et qui ne pouvait affecter que positivement la communauté d’accueil, le temps que je creuse ma théorie… ;)

D’un point de vue plus personnel, je sais que cette expérience unique me fera énormément grandir, me stimulera professionnellement quant aux responsabilités que j’aurai. C’est une expérience faisant partie d’un cheminement plus large tant au niveau personnel que professionnel. Le groupe me semble des plus enrichissants quant aux parcours singuliers de chacune et à leurs personnalités explosives! Il y a déjà une unité qui nous unit et une belle maturité palpable…

Une belle école pour grandir... merci la vie!

samedi 10 janvier 2009

Les vertus médicinales et nutritionnelles du Moringa oleifera


Par Magalie

C’est depuis quelques années que le Moringa Oleifera occupe un intérêt grandissant auprès des ONG puisqu’on y associe des compléments nutritionnels importants, un effet floculant pour le traitement des eaux et une utilisation variée dans les huiles cosmétiques.

Le Moringa Oleifera est un petit arbre mesurant environ 10 mètres et faisant partie de la famille des Moringaceae. Cette famille comprend 13 espèces d’arbres poussant dans un climat tropical et subtropical. Ainsi, cette espèce est originaire du nord de l’Inde. L’espèce la plus populaire de cette catégorie est le Moringa Oleifera vivant dans un climat tropical résistant fortement à la sécheresse.

Ces origines, issues d’une tradition indienne nommée Ayruveda, qui se traduit par une médecine naturelle et non conventionnelle indienne, révèlent des vertus médicamenteuses importantes. Les adeptes croient que les feuilles de Moringa guériraient plus de 300 maladies. La science moderne nous confirme aujourd’hui quelques vertus nutritives très importantes.

En effet, à travers le monde, on la cultive pour ses fruits, mangés cuits ou frais, et pour ses feuilles. Cette espèce contient des valeurs nutritives au niveau d’une riche source de vitamines, de minéraux et de protéines. Cette valeur se voit plus importante que chez la plupart des légumes dits « traditionnels ». Ces composantes peuvent constituer un repas complet, très riche en protéines (environ deux fois plus que dans le lait), en calcium (environ deux fois plus que dans le lait), en potassium (autant que dans la banane), en vitamine A (autant que dans la carotte), en fer (autant que dans la viande de boeuf) et en vitamine C (environ deux fois plus que dans l’orange). Cet aliment est très efficace pour contrer la malnutrition dans certains pays ainsi que dans la prévention des maladies s’y rattachant. L'écorce de la plante secrète une résine antidiarrhéique, diurétique et fébrifuge. De plus, le goût rappelle celui des épinards.

Du point de vue des problèmes d’assainissement des eaux usées et de la salubrité des eaux de consommation, les graines de cette plante contiennent un élément efficace (agent floculant) dans le traitement des eaux (polyélectrolyte cationique). En utilisant ces graines, le traitement des eaux serait effectué par un produit local, ce qui permettrait d’améliorer l’économie d’un pays ciblé en considérant que le produit est biodégradable. Son fort potentiel de commercialisation permettrait de créer, par ces graines, une huile alimentaire pouvant y être extraite et favorisant les productions d’huile dans des pays d’Afrique, par exemple. Certaines huiles peuvent être utilisées dans l’industrie cosmétique. Finalement, la plante peut être utilisée comme engrais, dans l’alimentation animale, comme hormone de croissance végétale, dans la création de savons, en phytopharmacie et peut avoir réalisé d’autres utilisations. Ces vertus font d’ailleurs l’objet de nombreuses recherches.

L’avantage important de cette espèce est que les nouvelles récoltes peuvent se faire toutes les six semaines environ, puisque l’arbre a une croissance très rapide, que les pousses progressent à grande vitesse et qu'elles ne nécessitent qu’une faible quantité d’eau.


Sources :

À travers ce stage, je revendique mon « africanité»

Par Marielle M’bangha

Intéressé par les questions liées au développement de l’Afrique de par mes origines et mes intérêts académiques, j’ai décidé de faire ce stage à l’étranger afin d’apporter ma contribution si minime soit elle.

Après mon stage de fin de cycle au Comité de Solidarité/Trois-Rivières, mon intérêt pour la coopération internationale à travers le partenariat nord- sud s’est accru. C’est pourquoi dans le cadre de ma maîtrise, je ferai un essai sur le modèle de la communication participative au sein d’un projet de développement ; Il s’agira d’observer les relations entre l’intervenant (du nord) et les populations locales (du sud). Ainsi, ce stage me permettra d’avoir un terrain de recherche et de faire des observations réelles.

De plus, ce stage à l’étranger sera l’occasion pour moi de m’ouvrir d’autres portes, car mon rêve a toujours été de travailler dans des organisations internationales qui œuvrent pour le bien-être social des populations.

À travers ce stage, je revendique mon « africanité » dont je suis très fier et je désire m’impliquer dans ce projet afin d’apporter ma conception de mon Afrique à mes camarades de voyage. Je me sens investi de cette belle mission, car j’ai remarqué que certains stagiaires de retour d’Afrique revenaient encore plus choqués par cette Afrique qu’ils voulaient découvrir.

J’essayerai d’aider du mieux que je peux mes camarades de voyage à comprendre certaines réalités et à voir au-delà de cela, mais aussi d’aider à opérer une distinction dans les communautés, car une réalité est propre à chaque pays.

Je sens la frénésie du voyage m’envaillir et je sens déjà les bonnes odeurs des bons plats, du bruit dans les rues et les marchés, mais aussi la chaleur propre à n'importe quelles populations habitant L’Afrique.

Enfin, ces échanges m’ont permis de voir un autre visage du Québec et de certains québécois ouverts et animés par de belles valeurs.

C’est cette belle image du Québec que je garderai une fois de retour sur ma terre africaine, le Gabon !


Comme on le dit dans ma langue maternelle, le myènet;


Akewani, merci !

mercredi 7 janvier 2009

"Un jour j'irai en Afrique !"

Par Marie-Claude
Le continent africain m’a toujours inspiré: sa musique, ses cultures, ses paysages, ses traditions, son peuple. Je me suis toujours dit : « Un jour j’irai en Afrique ! ». Par contre l’idée de me rendre en territoire africain avec ma caméra à la main en simple spectatrice me paraissait loin de mes valeurs et de mes ambitions. C’est pourquoi j’ai toujours imaginé ma visite en territoire africain dans le cadre d’un projet comme celui du Projet Moringa en santé nutritionnelle.

Je chéri l’idée de participer au programme Québec sans Frontières depuis qu’une amie très proche à vécu l’expérience, il y a déjà presque 10 ans. La lumière dans ses yeux lors de son retour m’avait totalement convaincu du bien fondé de ce programme. Depuis, je voyais les années défiler et mon rêve prendre de plus en plus de distance. J’avais d’autres projets en tête, mes études, mon emploi, toujours quelque chose d’autre à faire. C’est ainsi qu’une occasion se présenta à moi: dans le cadre de mon baccalauréat en Animation et recherche culturelles je dois effectuer un stage et ce stage s’est avéré être une excellente opportunité de réaliser mon rêve.

Ce rêve je veux le réaliser pour les raisons suivantes. Tout d’abord, pour relever un défi personnel et professionnel qu’est le stage en soi, c’est-à-dire participer à un projet de coopération internationale et mettre en application les connaissances acquises lors de mes années d’études. Ensuite, pour avoir l’occasion de vivre une expérience de groupe. Le fait de partir avec d’autres personnes amène une dimension qui s’avérera sans doute riche en discussions, en négociations, mais surtout en partage de moments privilégiés vécus lors de la poursuite d’un but commun. Pour terminer, ma curiosité et ma passion pour les différentes cultures m’ont toujours poussé à parcourir de nouveaux horizons. Je peux donc difficilement cacher mon impatience à participer à la vie active des Maliens que je rencontrerai.

En guise de conclusion, je tiens à dire à quel point je suis particulièrement heureuse de partir avec la belle gang de filles qui m’accompagneront. Dans les deux fins de semaines que nous avons passées ensemble, j’ai pu remarquer que nous sommes toutes différentes les unes des autres mais que par ces différences, nous nous complétons et formons un tout très solide.

À très bientôt !
Marie-Claude

vendredi 2 janvier 2009

Par Vanessa

Bonjour!

Ayant lancé l’idée de commencer notre blog en partageant nos motivations face à ce stage, je me dois bien sûr de les écrire également.

Je dois vous dire honnêtement que de faire un stage en Afrique est un désir qui m’habite depuis plusieurs années. En raison de mes études, j’ai préféré repousser ce rêve afin de compléter ma formation. Voilà maintenant que j’entreprends ma dernière année de baccalauréat en psychoéducation et que je désire plus que tout réaliser ce rêve et en plus parfaire ma formation avant d’entreprendre ma maîtrise. C’est donc un projet réfléchi et attendu. De plus, j’ai une ouverture envers les autres cultures qui me pousse à expérimenter et à explorer. J’aime découvrir une culture sur tous ces aspects : quelles sont leurs manières de vivre et comment travaillent-ils par exemple. Je désire m’ouvrir davantage sur le monde et mieux comprendre les enjeux du développement de ces pays. J’ai eu la chance au cours des dernières années de rencontrer différentes personnes et maintenant j’ai envie de pousser mes connaissances un peu plus loin. De voir et expérimenter ce que les gens m’ont partagé.

Pourquoi le Mali? Sincèrement, ce n’est pas le pays qui m’appelle, mais plutôt le continent africain. J’ai lu et vu divers documentaires sur ce continent et je m’aperçois que j’avais une vision pas totalement véridique. Je désire donc aller me faire ma propre opinion de l’Afrique. Ainsi en effectuant des recherches pour un projet humanitaire, il y a eu ce projet qui m’a tout de suite attirée en raison de sa pluralité dans ses mandats. Il me rejoint en plus sur plusieurs points (travail d’équipe, santé nutritionnelle, relation d’aide, etc.).

Puis je suis consciente que ce projet nous sortira de notre zone confort et nous fera vivre toute sorte d’émotions et de remises en question. De plus, vivre en groupe n’est pas toujours facile et selon moi il y a beaucoup d’avantages, mais il y aussi des désavantages! Sauf comme j’ai une très bonne adaptation aux nouvelles situations, je sais que je serais capable de m’ajuster aux autres. Je me sens donc prête à relever le défi et à être disponible envers tous les autres participants et la communauté qui nous accueillera.

Finalement, faire partie de ce projet m’intéresse grandement. Côtoyer de près des gens qui ont à cœur un projet comme cela serait une expérience très enrichissante. Ce serait un grand défi, mais aussi une grande fierté de pouvoir dire que j’ai apporté ma contribution à un projet outre-mer.

Je vous laisse avec une note que j’ai rédigée il y a 3 ans.


« Je vois les filles au cégep qui sont revenues de leur stage qui se faisait en Afrique et je me dis chaque fois, wow, ça doit changer une vie ça. Depuis qu'elles sont revenues, elles ne sont plus les mêmes. Avant, lorsqu'on était dans le laboratoire du programme, on les entendait et elles faisaient l'ambiance. Maintenant, elles sont toutes tranquilles! Lorsque je regarde leur visage, je sens que pour elles il n'y a plus rien de pareil. Je ne me fie pas qu'à leur teint bronzé et leurs cheveux tressés. Non, elles semblent plus calmes, en paix avec elles-mêmes.

Aller faire de l'aide communautaire en Afrique, change une vie. Depuis longtemps que je caresse ce rêve. Un jour, je le réaliserais et je comprendrais comment ces filles-là peuvent se sentir en ce moment.

Vanessa